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Camino online VII

VENEZUELA

ABBAYE BÉNÉDICTINE DE SAINT JOSEPH

Nous sommes une des communautés monastiques qui appartient à la congrégation bénédictine de Saint Ottilien. On nous a fondé à Caracas au Venezuela en 1929. Au cours des années, la ville de la capitale est devenue plus grande et a entouré l’abbaye. Le bruit typique des grandes villes n’a pas favorisé la vit typique des moines. La communauté était forcé à chercher un endroit plus approprié pour leur travail et leurs besoins. Au début des années 1990, la communauté a trouvé un lieu rurale et elle s’est établie à Güigüe qui se trouve dans la nature vierge. C’est un petit village à 150 kilomètres de Caracas.

Notre communauté a dix membres. Quatre de nos membres sont en formation.

La crise qui frappe notre pays depuis des années affecte sévèrement la vie quotidienne de notre communauté. Nous sommes affectés sur plusieurs niveaux. La situation économique, la crise politique continuelle, et l’insécurité ont les conséquences dévastatrices pour le peuple de ce pays et aussi, bien évidemment, pour notre monastère.

De ce coin de la terre, au milieu de la pandémie, noyé par la crise sans fin qui n’a pas encore touché le profond, la communauté de moines continue leur vie en cherchant toujours Dieu.

De ce coin de la terre, au milieu de la pandémie, noyé par la crise sans fin qui n’a pas encore touché le profond, la communauté de moines continue leur vie en cherchant toujours Dieu.

Pendant ce temps, on continue avec nos tâches quotidiennes, on s’arrête et on lève nos prières aux cieux pour cette souffrance, mais aussi, on garde l’espoir.

RÉFLEXION

12 JUILLET

À s’arrêter

P. Clemente In,

Monasterio Monte Irago

VIDEO

Tout le monde s’est arrêté. Le Chemin St. Jacques s’est arrêté et là, il attend. Il est complètement fermé. À cause du coronavirus, tout le monde retient la respiration. Seulement le silence coule et c’est un silence profond. C’est la première fois que cela est arrivée. Cela sort de l’ordinaire. Le 15 mars, le Chemin s’est fermé. Après un long hiver, le printemps est arrivé plein de changements et de renaissance de vie. Maintenant l’été est arrivé, mais le silence de cette année continue à couler sur le Chemin.

Un confrère du monastère m’a raconté que “c’est d’une façon un congé sabbatique que le Seigneur nous a donné.” C’est un moment à changer de perspectives et à voir la même réalité.

Quand on s’arrête, on voit les similarités avec le silence. Quand on ne bouge pas, ce n’est pas un silence vide, mais par contre, c’est un silence plein de signification. C’est une opportunité à réfléchir sur nos origines. On retourne et on cherche à l’intérieur pour le silence qui sort de l’arrêt profond, quand la vie devient douce et humble. Quand on s’est arrêté, on n’est pas inactif. Dans le silence d’un arrêt dynamique, toutes les choses, y compris soi-même, retournent à la source, à la racine de toutes les choses.

Seulement quand nous nous arrêtons, nous pourrions repenser à notre chemin. Nous ne pourrions pas regarder à l’arrière si nous sommes toujours en train d’aller devant. Non, nous n’avons pas le temps à regarder à l’arrière. Nous n’avons pas l’intention à regarder à l’arrière. Le cerveau se concentre seulement d’aller devant. Un pèlerin m’avait dit une fois: “Quand je me suis arrêté, j’ai regardé derrière et j’ai vu tout le chemin que j’ai complété. J’ai vu des flaques d’eau. Ces flaques d’eau étaient les larmes cathartique que j’ai versé au cours de plusieurs jours! Non seulement une flaque, mais plusieurs flaques de larmes!” Quand la période d’échec et de souffrance atteint son fin, je sens que le coeur est fatigué. J’avais oublié cela. J’ai marché beaucoup. Je suis fière de moi et cela me console.

L’arrêt permet à notre société et le monde à regarder hors de nos propres limites. Au présent, un sujet qui s’appelle “la sécurité humaine” commence à être discuté. Jusqu’au moment, le terme “sécurité” semblait être lié à la “sécurité militaire.” Maintenant, la sécurité se réfère à la protection de l’humanité et la vie humaine. Pour la sécurité humaine, la société doit activer un système public qui puisse l’achever et la protéger. Pour cela, nous avons besoin de la volonté et le dévouement de nos chefs politiques et que les gouvernements pratiquent plus que les paroles vides.

Quand nous nous arrêtons, nous pourrions prier. Premièrement, je me console en prière. Mais ce n’est pas moi que me console. Celui qui m’a formé me console par la prière. Deuxièmement, nous pourrions prier pour ceux qui nous entourent. Nous pourrions être avec Dieu, seulement dans la prière en solitude. Nous entendons de la mort par coronavirus chaque jour. À cause de cela je suis confronté à ma mort en avance. Avec les mains vides, je n’ai que la prière à offrir. Je vois de nouveau que je suis faible. Je viens au monde aux mains vides et je pars du monde aux mains vides. Nous prions que l’âme retourne à sa source. Nous partageons les douleurs de l’âme dans nos humbles prières. Dans la prière, nous partageons aussi les douleurs des familles qui ont perdu des êtres chers. J’ai la rosière dans mes mains et aujourd’hui je prie pour tous les malades et pour ceux qui s’en occupent.

La vérité que nous sommes tous les pèlerins est bien évident dans le silence de notre arrêt. Nous rencontrerons Quelqu’un qui nous attend depuis le début. Nous savons Qui est le chemin et la destination. Le Chemin est Jesus le Christ. Il est le Chemin de notre vie et il nous mène à notre destin, Dieu le Père aux Cieux. Sur le chemin à Emmaüs, deux disciples ont fait une demande au Seigneur: “Restez avec nous, le soleil se couche et le jour se termine” (Luc 24: 29). Après avoir reconnu Jésus, “Notre coeur ne brûlait-il pas au dedans de nous, lorsqu’il nous parlait en chemin et nous expliquait les Ecritures?” (Luc 24: 32). Ils ont réalisé que le Christ a marché à côté au milieu de leur obscurité, leurs douleurs et leurs difficultés. Ils ont rencontré le Christ, sur leur chemin. Le Christ est venu de Dieu comme un pèlerin. Il a marché dans le monde et il est retourné chez le Père. (Jean 16: 28). Nous sommes aussi les pèlerins qui sont venus de Dieu et nous retournerons chez Dieu.

Un arrêt spirituel nous permet à reconnaître ce qui est important dans nos vies. Seulement quand nous sommes situés fermement en Dieu, nous avons tout ce qui est nécessaire. Soyons humble devant Dieu.

Dieu nous sépare des valeurs de ce monde. Dans le silence d’une église ou dans nos maisons, nous pouvons examiner nos conscients pour que nous puissions purifier ce que nous empêche à entendre clairement la Voix de Dieu. Nous demandons à Dieu ce qu’il veut nous dire et ce qu’il attend de nous aujourd’hui. Lui et Lui-seul répond à nos besoins.

Avec Sainte Thérèse d’Avila, prions:

Que rien vous dérange

Que rien vous fasse peur

Toutes les choses se disparaissent

Dieu ne change jamais.

La patience obtient tout.

Celui qui a Dieu

ne manque rien;

Dieu seul suffit.

PRIÈRE

Notre Père, source de bonté et de sagesse.  Illuminez nos esprits et nos coeurs, pour que nous puissions voir la lumière qui nous accompagne sur ce chemin. Dans les moments sombres quand nous tombons, nous espérons que nous ne serons pas désespérés mais que nous serons donnés la force à recommencer de nouveau. Par Jesus le Christ, notre Seigneur. Amen

Merci à vous tous à nous mettre en Chemin; merci d’être partie aussi de ce petit projet; merci de vos prières, pour votre aide et votre compagnie.

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À la semaine prochaine!